Ici, vous le savez, il n’y a pas de tabou. Certains sujets sont difficiles à aborder mais nous sommes entre nous pas vrai ?
Vous le savez, 2017 a été une année difficile pour moi, car deux de mes proches sont décédés, dont un soudainement. Alors si vous voulez mon avis, on ne se remet jamais vraiment d’un décès. Disons plutôt que l’on apprend à vivre avec.
Et comme toujours, le temps fait son oeuvre, et je pense qu’il n’y a vraiment que lui qui met peu à peu du baume au coeur.
Toutefois, il y a des petites choses simples qui peuvent aider à sinon accélérer le processus, au moins le rendre un peu plus doux. En tout cas, c’est ce qui me permet de continuer d’avancer.
- Prendre du temps pour soi
Cela peut paraître idiot, mais lorsque l’on perd quelqu’un, on a souvent tendance à blinder son emploi du temps pour s’empêcher de penser. Or, cela ne fait que retarder le processus. Affronter la réalité en face permet de se retrouver avec soi-même, de laisser libre court à ses pensées et à réaliser.
- Pleurer
Vous le savez, le corps est une machine incroyable, et lorsque vous avez la gorge serrée, c’est simplement que votre corps essaie d’évacuer des émotions négatives, mais que la pression sociale vous empêche de le laisser s’exprimer. Lâcher prise, c’est aussi accepter d’écouter son corps. Si vous avez besoin de vous isoler, faites-le, c’est pour votre bien.
- Ne vous forcez pas
Vous avez le droit d’être égoïste dans votre souffrance, et si ce qui vous fait du bien c’est d’être chez vous, d’annuler la sortie du lundi, ou de ne pas manger, alors écoutez-vous. C’est important pour que le deuil se fasse “le plus vite possible”, que vous puissiez dire non si vous n’avez pas envie. Personne ne vous en voudra de refuser un plan parce que vous êtes en deuil.
Chacun gère sa peine comme il l’entend et vous forcer ne fera qu’empirer votre tristesse. De la même manière, votre corps est si intelligent que parfois, votre estomac (doté d’un cerveau, si si) a l’âme en peine, et n’a pas le cœur à manger. Ce n’est pas grave, ne vous inquiétez pas, il sait ce qu’il fait. Si vous n’avez pas faim, ne mangez pas, votre corps saura vous envoyer les signaux lorsqu’il sera temps de s’alimenter. De la même manière, ne forcez personne. Ce qui vous correspond ne correspond pas forcément à votre conjoint.
- Faites-vous plaisir
Si ce que vous aimez faire c’est rester chez vous à manger des chips dans votre canapé, et bien faîtes-le. Lachez la pression, faites vous un kiff, mettez votre série préférée sur Netflix, et passez du temps à faire ce que vous aimer faire. Pensez à ce que votre proche disparu aurait aimé. Et la réponse n’est clairement pas vous voir vous lamenter pendant des mois.
- Misez sur les séries drôles
Le rire est un excellent médicament, il vous permet d’évacuer d’une façon différente et permet de lâcher ses émotions. Et la bonne nouvelle c’est qu’il est parfaitement admis par la société, et que personne ne vous met la pression pour ne pas rire. Vous ne passez pas pour quelqu’un de faible, le rire a bonne presse alors donnez-vous-en à cœur joie. Je sais, vous allez me dire que vous n’avez pas envie de rire, mais si vous lancez un épisode de Friends, il y a fort à parier qu’ils arriveront à vous arracher un sourire. Et ce sera déjà pas mal.
- Dormez
Le sommeil est un atout non négligeable. Lorsque l’on dort, nous rêvons. Et les rêves sont des outils incroyables pour évacuer les émotions trop intenses. Le cerveau fait son boulot, il vous fait extérioriser sans même que vous vous en rendiez compte. Si vous n’avez le goût à rien, le sommeil est une excellente option, puisqu’il permet non seulement de laver les pensées mais également de reposer le corps, et de le revigorer.
- Faîtes du sport
Le sport n’est pas là seulement pour vous faire brûler des calories. C’est une véritable thérapie puisque lorsque vous le pratiquez, vous sécrétez des endorphines, les hormones du bonheur. Et le bonheur est essentiel au cerveau, et donc au corps. Alors si vous en avez le courage, faire 20 minutes de sport vous fera du bien au moral.
- Planifiez
Si vous êtes plutôt du genre à sortir souvent, essayez de vous prévoir des sorties sur les semaines à venir, de manière à avoir aussi bien du temps pour vous que du temps avec des personnes qui vous font du bien. Sachez vous entourer des bonnes personnes, celles qui vous donnent le sourire, qui sauront vous écouter mais aussi vous tirer vers le haut.
- En parler
Je suis une très grande adepte de la communication. Pour moi, elle résout tous types de problèmes. Si vous ne vous sentez pas de parler avec vos proches, il vous reste l’option d’aller consulter un psy. Même temporairement. Se confier à quelqu’un d’extérieur peut parfois aider plus qu’on ne le pense.
- Prendre conscience de sa chance
Comme je vous le disais l’autre jour sur les réseaux sociaux, dans chaque situation, si atroce soit-elle, il y a du positif à retenir. Chaque décès autour de moi me fait me sentir vivante, et me fait réaliser la chance que j’ai d’être en bonne santé. Ainsi, ils me déterminent toujours plus à m’orienter vers un mode de vie sain, parce que je sais à quel point la santé est fragile et indispensable. D’autre part, nos tracas du quotidien semblent bien ridicules soudainement, et les décès aident à relativiser. Arrêtons de nous plaindre pour un oui pour un non. Profitons de la vie, elle est si courte.
Quand je vois ma grand mère de 94 ans, si forte, je me dis qu’il est possible de tout surmonter, même si cela prend du temps, même si l’on n’oublie jamais vraiment. Je me dis que ce qui ne tue pas ne rend plus fort.
Personnellement, je ne suis pas forcément d’accord pour dire que se rendre aux obsèques aide à faire son deuil, c’est une question de personnalité. Si cela ne tenait qu’à moi, je n’irai pas aux obsèques, parce que j’estime que la personne décédée n’est plus et que je préfère faire mon deuil seule de mon côté. Mais les obsèques sont faites pour les proches qui restent, et dans notre société, cela peut être mal vu de ne pas s’y rendre.
Personnellement je comprends que l’on ne souhaite pas y assister, mais je me force encore pour être présente pour mes proches. Certains ont réellement besoin de ce passage pour réaliser, et nous nous devons d’être présents pour eux, pour manifester notre soutien.
Toutefois, je pense que la cérémonie est plus douloureuse que si chacun restait chez soi. C’est mon avis, et je comprends que certains aient besoin de cela pour passer à autre chose. De toutes façons ce n’est pas une option puisque le corps de la personne défunte doit être pris en charge n’est ce pas ?
Quels sont vos astuces pour vous remettre de la perte d’un être cher ?
Xxx
L.S.
Coucou!
Même si ce n’est pas l’article le plus joyeux, j’ai eu envie de le lire et je ne suis pas déçue car il me conforte dans certaines idées.
Par le passé, j’ai été confronté à ce problème. J’ai perdu un ami que ma famille proche ne connaissait pas. Seule dans ma peine, j’ai été un peu « bousculée » par mes proches qui ne supportaient pas de me voir mal et moins dynamique.
C’est une attitude de leur part que j’ai très peu appréciée car je pense que nous avons tous besoin de plus ou moins de temps pour faire le deuil d’une personne. Mais surtout nous avons besoin de nous écouter dans cette période.
Donc oui, quand tu dis qu’il ne faut forcer personne à faire quoi que ce soit pour aller mieux, je suis 100% d’accord. Je dirais même que forcer une personne à « se bouger pour oublier » peut retarder le processus de deuil.
Enfin, quand tu parles des obsèques, on pense souvent à la vision européenne de celles-ci. En Europe, il est vrai qu’aux obsèques, on est tous tristes, fatigués, négatifs, et cela peut davantage plomber le moral qu’autre chose. En soit, c’est horrible à dire, mais en allant aux obsèques on finit parfois sur une image encore plus dure à digérer.
Du coup je trouve ça normal de ne pas y aller si on ne se sent pas d’y aller, tout simplement. Et je me dis que pour rien au monde, la personne défunte n’aurait voulu nous voir autant affectée par son décès. Et encore moins que des personnes viennent à ses obseques par « devoir ».
Aux USA, les obsèques sont plus joyeuses. En fait, l’idée est de se réjouïr d’avoir connu la personne et de se rappeler de bons souvenirs.
J’apprécie davantage cette vision des choses et je trouve que cela aide davantage dans le processus de deuil.
Personnellement c’est ce qui m’a aidée à aller mieux : me remémorer les souvenirs positifs avec cette personne et m’estimer chanceuse d’avoir pu la connaitre. Et surtout ne pas penser que l’on s’en remet comme d’une maladie. On guérit doucement de la douleur de cette perte mais la clé est d’accepter et d’apprendre à vivre sans cette personne.
Merci pour cet article en tout cas!
♡
Auteur/autrice
Oui c’est sûr qu’on a connut des articles plus joyeux mais comme cela fait partie de la vie, autant pouvoir en parler.
Je suis parfaitement d’accord que notre culture Européenne peine à se défaire de ses vieilles habitudes, aussi morbides ou irrationnelles soient-elles.
C’est pareil en Asie, certaines cultures célèbrent la mort avec des danses et du rire, et je trouve ça plus sain. J’imagine ta difficulté à te retrouver seule face à un coup dur sans personne pour te comprendre. Courage, va à ton rythme, et fais ce qui te fait du bien à toi.
Merci d’être passée !
<3
Merci beaucoup Je viens de predre mon papa et c tellement douloureux !! Je retrouve un peu d espoir et un peu le gout de la vie qui etait bien absent !!!merci merci je vais reprendre le sport lundi
Auteur/autrice
Je suis navrée d’apprendre cela, et je sais à quel point aucun mot ne pourra te consoler. Toutefois, je t’assure que le temps est le meilleur ami des coeurs blessés, et qu’il n’estompe pas mais rend moins amer le goût de la vie. Bon courage pour cette épreuve. <3